J'ai
lu ce livre il y a deux ans à peu près. Christiane, ma meilleure
amie française me l'a offert à Noël. Il est devenu tout de suite
un de mes livres préférés, un livre culte pour moi.
C'est
bien d'avoir des amis qui nous offrent des livres car ils nous
ouvrent souvent une fenêtre vers d'autres mondes inconnus,
surprenants, merveilleux. C'est curieux car, c'est aussi grâce à
cette amie que j'ai découvert en 1993 l'univers magique de Isabel
Allende, célèbre écrivain chilienne auteure de Cuentos de Eva
Luna, un recueil de contes
qui m'a fasciné et le premier livre avec lequel je me suis dit: Moi
aussi, je veux écrire.
Après j'ai lu La casa de los espíritus,
que j'ai vu au cinéma la
Florida dans la Ronda
de Tamarguillo le jour
du spectateur dans notre époque universitaire, puis, De
amor y de sombra,
Eva luna, El plan
infinito, Hija de
la fortuna, etc, etc... J'ai
presque tout lu d'elle. J'ai aussi Afrodita,
un livre qu'elle a publié avec les recettes de sa grand-mère et des
illustrations assez sympas de faunes et satyres. J'ai aussi pleuré
avec le livre autobiographique consacré à sa fille Paula,
décédée suite à une bizarre maladie. Je connais moins ses
dernières livres car j'ai été un peu déçue quand elle a commencé
à faire de la littérature pour jeunes lorsqu'elle est devenue
grand-mère. Nonobstant j'ai beaucoup de ses livres dans ma
bibliothèque, je les garde comme un trésor et ils attendent
endormis une future relecture.
À
la faculté de Lettres de Seville, j'avais fait de la littérature
hispanoaméricaine et j'avais aimé. Mais, cela a été après la
découverte du réalisme magique avec Cuentos de Eva Luna,
que j'ai cherché d'autres livres du mème style à dévorer comme
ceux de Gabriel García Márquez: Cien años de soledad,
El coronel no tiene quien le escriba,
El amor en los tiempos del cólera,
etc... Et puis d'autres auteurs tels Ángeles Mastreta, Laura
Esquivel, Álvaro Cunqueiro, etc...
Grâce
au réalisme magique,
j'ai trouvé une étiquette à une façon de voir le monde, de
percevoir les êtres et d'interpréter ce qui se passe tous les
jours. J'ai enfin trouvé un nom pour une philosophie de vie qui me
ressemble. La réalité serait trop absurde, trop ennuyeuse, trop
sordide, trop insupportable, inbuvable sans ce regard. Porter les
lunettes du réalime magique c'est voir de la poésie dans le
quotidien, repérer la magie des faits banals, chercher un sens
spirituel à tous ce qui nous arrive, voir s'accomplir des miracles
sous votre nez. En somme, une béquille pour mieux marcher par
l'existence.
Carole
Martínez, professeur de français d'origine espagnole, a mis dix ans
pour écrire Le coeur cousu,
traduit à l'espagnol par Los hilos del corazón,
son premier roman paru en 2007 chez Gallimard. Il a eu pas mal de
prix parmi lesquels on compte celui des lycéens 2007. Tout un
honneur pour un prof de français, je suppose.
Dans
son livre elle s'amuse à écrire l'histoire mythologique de sa
famille en s'inspirant des légendes que sa mamie, concierge à
Paris, lui a léguées depuis son enfance. Les ingrédients? Tout ce
que j'aime dans un livre:
Une
héroïne: une courageuse couturière, Frasquita Carrasco.
Un
objet magique: sa corbeille à ouvrage héritée de sa mère.
Les
personnages: le mari de Frasquita qui l'a perdue lors d'un pari dans
un combat de coqs; ses six enfants; les gens du village, l'ogre,
etc... Fantaisistes, cruels, intuitifs, pathétiques dans le sens de
la tragédie grecque.
Le
cadre: l'Andalousie dans l'époque des arrières-grands-mères et la
situation politique du XIXè siècle.
Les
sujets: la force des femmes, les relations intergénérationnelles,
la famille, l'amour interdit, le destin, la fuite, le voyage vers le
Sud, etc...
Le dénouement: à vous de le lire!
C'est
avec une vraie passion et une forte jalousie (presque de la haine)
que j'ai lu Le coeur cousu.
Oui, avec passion, parce que, en tant que lectrice, j'ai trouvé dans
ce roman tout ce qui me plaît, tout ce qui répond à ma soif
d'histoires, aussi bien dans le contenu et dans le style. Avec haine,
aussi, parce que j'aurais voulu écrire moi-même ce livre et cela
n'est plus possible car Carole Martínez l'a fait avant moi!
Leí
este libro hace más o menos dos años. Christiane, mi mejor amiga
francesa me lo regaló para Navidad. Pronto pasé a ser uno de mis
libros preferido, un libro de culto para mí.
Está
bien tener amigos que te regalan libros porque te abren a menudo una
ventana hacia otros mundos desconocidos, sorprendentes, maravillosos.
Es curioso pues, también gracias a esta amiga descubrí en 1993 el
universo mágico de Isabel Allende, famosa escritora chilena autora
de Cuentos de Eva Luna, una recopilación de cuentos que me
fascinaron y el primer libro con el que me dije: Yo también
quiero escribir. Después leí La casa de los espíritus
que vi en el cine la Florida en la Ronda de Tamarguillo el día del
espectador en mi etapa universitaria, luego, De amor y de sombra,
Eva Luna, El plan infinito, Hija de la fortuna,
etc. etc. Me he leído casi todo de ella. También Afrodita, un libro
que publicó con las recetas de su abuela y simpáticas ilustraciones
de faunos y sátiros. Lloré también con el relato autobiográfico
dedicado a sus hija Paula, fallecida tras una rara enfermedad.
Conozco menos sus últimos libros ya que me sentí un poco
decepcionada cuando empezó a escribir literatura juvenil cuando se
convirtió en abuela. No obstante, tengo muchos de sus libros en mi
biblioteca donde los guardo como un tesoro y esperan dormidos una
futura relectura.
En
la facultad de Filología de Sevilla había estudiado literatura
hispanoamericana y me había gustado. Pero fue después de descubrir
el realismo mágico con los Cuentos de Eva Luna cuando busqué otros
libros del mismo estilo para devorarlos, como los de Gabriel García
Márquez: Cien años de soledad, El coronel no tiene quien
le escriba, El amor en los tiempos del cólera, etc.. Y
luego otros autores como Ángeles Mastreta, Laura Esquivel, Álvaro
Cunqueiro, etc...
Gracias
al realismo mágico, encontré una etiqueta a una manera de ver el
mundo, de percibir a los seres y de interpretar lo que pasa en el día
a día. Por fin encontré un nombre para una filosofía de vida que
va conmigo. La realidad sería demasiado absurda, demasiado aburrida,
demasiado sórdida, demasiado insoportable, incomestible si esta
mirada. Llevar puestas las gafas del realismo mágico es ver poesía
en lo cotidiano, descubrir la magia en lo banal, buscar un sentido
espiritual a lo que nos pasa, ver cómo se producen milagros ante
nuestras narices. En definitiva, una muleta para caminar mejor por la
existencia.
Carole
Martínez, profesora de francés de origen español, tardó diez años
en escribir Los hilos del corazón,
su primera novela publicada por Gallimard. Tuvo un montón de
premios, entre ellos el premio nacional des Lycéens (los alumnos de
Bachillerato) 2007. Todo un honor para una profe de francés,
supongo.
En
su libro se divierte escribiendo la saga mitológica de su familia
inspirándose en las leyendas que su abuela, portera de París, le
legó desde su infancia. ¿Los ingredientes? Todo lo que me gusta en
un libro:
Una
heroína: una valiente costurera, Frasquita Carrasco.
Un
objeto mágico: su costurero, heredado de sus antepadas.
Los
personajes: el marido de Frasquita que la perdió en una apuesta de
pelea de gallos, sus seis hijos, la gente del pueblo, el ogro, etc...
El
contexto: la Andalucía en tiempos de las bisabuelas y la situación
política del siglo XIX.
Los
temas: la fuerza de las mujeres, las relaciones intergeneracionales,
la familia, el amor prohibido, el destino, la huida, el viaje hacia
el Sur, etc..
El desenlace: tenéis que descubrirlo vosotros.
El desenlace: tenéis que descubrirlo vosotros.
He leído Los hilos del corazón con verdadera pasión y una
gran envidia (casi odio). Sí, con pasión, porque, como lectora, he
encontrado en este libro todo lo que calma mi sed de historias, tanto en
el contenido como en el estilo. Con odio también, porque me habría
gustado escribir este libro a mí y ya no es posible puesto que
¡Carole Martínez se me ha adelantado!